Le commandant Jean Hamon, président de la Section d'Ille-et-Vilaine, a retrouvé la famille de Monseigneur Ange Gouin, évêque du Laos, massacré par les Japonais avec les Français de Thakhek le 21 mars 1945.

Monseigneur Ange Gouin

Ange Gouin était né à Maxent (Morbihan) le 7 décembre 1877. Après le petit séminaire de Saint Méen le Grand (Ille-et-Vilaine) et le grand séminaire des Missions Etrangères à Paris, ordonné prêtre en 1902, il consacra quarante-trois ans de sa vie au Laos.
C'était justice que l'ANAI rappelle son souvenir. La famille en fut très heureuse. Le maire de Maxent, le général commandant les Ecoles de Coëtquidan, le général commandant la Région Militaire de Rennes, l'Archevêque de Rennes donnèrent aussitôt leur accord.
La cérémonie se déroula jeudi 4 avril à Maxent. Elle commença par une messe solennelle célébrée par Monseigneur Saint-Macary entouré de quatre prêtres. Un portrait de Monseigneur Gouin et des objets lui ayant appartenu : croix, anneau, soutane, étaient disposés sur l'autel. Les lectures et les chants furent assurés par des membres de l'ANAI. Dans son homélie l'Archevêque compara le drame vécu en silence par Monseigneur Gouin du 9 au 21 mars 1945 au chemin de croix de Jésus Christ.
A l'issue de l'office religieux, la très nombreuse assistance, composée notamment des deux sections de l'ANAI d'Ille et Vilaine et du Morbihan suivant l'Archevêque, se rendit, derrière douze drapeaux, au monument aux morts. Quatre élèves officiers de Coëtquidan encadraient celui-ci, sabre au clair. Un clairon de la musique régionale exécuta les sonneries réglementaires tandis que les Présidents de l'ANAI (général Moreau et commandant Hamon) et le maire, M. Le Roux, déposaient deux gerbes de fleurs.
Le commandant Hamon retraça la vie exemplaire de Monseigneur Gouin et la profonde détresse des Laotiens lorsqu'ils découvrirent l'assassinat de leur évêque.
Puis le maire réunit les participants autour d'un vin d'honneur à la salle des fêtes de Maxent. Il annonça qu'une rue de la commune portait le nom d'Ange Gouin. M. Prioul, grand mutilé de 1940, neveu de Monseigneur Gouin, remercia chaleureusement l'ANAI.
Ensuite les deux sections de l'ANAI se retrouvèrent pour déjeuner à Coëtquidan au Cercle de Lattre de Tassigny.
Ainsi a été imaginée, préparée et conduite une opération qui illustre bien la vocation de l'ANAI et le dynamisme de ses membres. Grâce à notre action une région de Bretagne s'est remémorée l'histoire de la France en Indochine. Dès qu'elles ont été informées de notre projet, en outre, toutes les autorités civiles, militaires et religieuses l'ont accueilli avec enthousiasme. Les médias ont tenu leur rôle : Radio-Alpha le 23 mars, Ouest-France les 2, 6 et 11 avril 2002.


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