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Présence de la France en Indochine


Entre le moment du débarquement des premières troupes françaises à Tourane puis la prise de Saïgon (1858 et 1859) et le départ des derniers soldats français d'Indochine (1956), il s'est écoulé moins d'un siècle. Une période très courte au regard de l'histoire, mais qui a laissé des traces profondes. Il est vrai que dès le XVIIème siècle, des Français (des missionnaires venus y prêcher l'Evangile) étaient présents en Indochine, et que les relations entre la France et les pays de l'ancienne Indochine se sont poursuivies bien au-delà de 1956 et jusqu'à aujourd'hui.
A l'origine de la prise de possession de l'Indochine par la France, il n'y a pas de plan bien défini ou de grand dessein politique. L'installation de la France en Indochine a plutôt résulté d'un "engrenage de circonstances", de "la force des choses" qui s'imposa à des gouvernements hésitants et parfois dépassés par les initiatives prises sur place par leurs nationaux.
Comme l'a remarqué un observateur, "posséder des colonies, à la fin du XIXème siècle, c'était surtout, du moins pour la France, "être dans le mouvement de son époque". Et citant l'historien Henri Brunschwig, il ajoutait : "Les colonies n'avaient pas à être des sources de revenus. Leur rôle était de disputer à l'Angleterre la maîtrise des mers, d'affirmer à la face du monde, la présence, la grandeur, le rayonnement de la France". Dans l'aventure indochinoise, les facteurs de prestige national ont plus pesé que les considérations commerciales.
L'Indochine occupait une position stratégique entre l'Inde et la Chine. Des missionnaires français s'y trouvaient depuis le XVIIème siècle. Au XVIIIème siècle, l'un d'eux, Mgr Pigneau de Béhaine, l'évêque d'Adran, avait aidé le prince Nguyên Anh, futur empereur Gia Long, à reconquérir ses états. Des navires français y avaient fait commerce. Au début du XIXème siècle, l'Angleterre, qui avait chassé les Français des Indes et avait pris pied en Birmanie et sur les détroits, à Singapore, n'y était pas encore.
En 1842, après la première guerre de l'opium, les Anglais obtiennent de la Chine, par le traité de Nankin, l'ouverture de plusieurs ports chinois et la cession du territoire de Hong Kong. Fascinés par le marché chinois, les Etats-Unis et les puissances européennes cherchent à s'engouffrer dans la brèche ainsi ouverte. Les Américains sont les premiers à obtenir les mêmes avantages que les Britanniques. La France suit : par le traité de Whampoa (1844) qui lui accorde les mêmes privilèges qu'à l'Angleterre et aux Etats-Unis, elle devient en outre la protectrice des missionnaires chrétiens chinois.
Or en Indochine, les empereurs, successeurs de Gia Long, que ces empiètements rendaient méfiants à l'égard de tout ce qui venait d'Occident, se fermèrent à tout échange avec les pays européens et se mirent à persécuter les chrétiens. C'est pour mettre fin à ces persécutions plus encore que pour des considérations commerciales, que Napoléon III décida d'intervenir. Crispée sur ses traditions, la cour de Hué tenta de résister mais dut finalement s'incliner.
L'Indochine n'a jamais été une colonie de peuplement ; le climat ne s'y prêtait guère. Les Français n'y étaient pas très nombreux : une quarantaine de mille tout au plus en 1940, dont deux tiers de militaires et fonctionnaires et 3.000 "naturalisés" sur une population totale d'environ 25 millions d'Indochinois. La plupart (militaires, fonctionnaires, ingénieurs des services techniques, enseignants, cadres d'entreprises) y faisaient des séjours, parfois répétés, de quelques années entre deux affectations ailleurs. Ceux qui s'étaient installés à demeure, à titre définitif (planteurs, commerçants, professions libérales, missionnaires) n'étaient qu'une minorité. Certains aimaient l'aventure, d'autres cherchaient à faire fortune, beaucoup faisaient simplement leur métier. Il y avait des populations à administrer, à soigner, à instruire, à éduquer, des ressources à exploiter, des terres à mettre en valeur, des équipements à construire. Les Français se sont attachés à ce pays. Beaucoup l'ont quitté dans des circonstances parfois dramatiques, mais avec le sentiment qu'ils n'avaient pas honte de ce qu'ils y avaient réalisé et qui n'avait pu se faire qu'avec l'aide et la participation des populations locales.


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