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Le temps de la conquête


Chronologie : la conquête

La conquête de la Cochinchine - Le protectorat sur le Cambodge

A Gia Long, mort en 1820, succédèrent les empereurs Minh Mang (1820-1841), Thieu Tri (1841-1847), puis Tu Duc. Tous trois imbus de culture chinoise et très méfiants à l'égard des Occidentaux, se mirent à persécuter les chrétiens. Démonstrations navales et missions diplomatiques à Hué pour obtenir la liberté religieuse restent sans effet. Au contraire, les persécutions redoublent. Plusieurs missionnaires français et espagnols sont mis à mort. En 1857, les gouvernements décident alors d'envoyer l'amiral Rigault de Genouilly à la tête d'un corps expéditionnaire franco-espagnol. L'amiral bombarde Tourane et s'empare de quelques forts, puis il se dirige avec ses forces sur Saïgon, capitale d'une région considérée comme le grenier à riz du pays. Saïgon est prise le 17 février 1859.
Mais le gouvernement français prépare, avec les Anglais, une très forte expédition en Chine où des factoreries européennes ont été brûlées. On dégarnit Saïgon, n'y laissant que 700 hommes, tout de suite encerclés par les forces adverses, pour renforcer le corps expéditionnaire de Chine. Celui-ci, commandé par l'amiral Charner, est mis en place en 1860. Avec l'aide des Anglais, l'expédition de Chine aboutit assez vite. Charner revient à Saïgon, avec un corps espagnol de 300 hommes, et le 15 février 1862, il dégage la ville et délivre les assiégés. Les Espagnols repartent chez eux. Par le traité du 6 juin 1862, l'empereur d'Annam cède à la France l'Est cochinchinois (Baria, Bien Hoa, Saïgon, Mytho et l'île de Poulo-Condore).
L'empereur d'Annam ne respectant pas les traités et encourageant les troubles, l'amiral de la Grandière, gouverneur de la Cochinchine, occupe l'Ouest cochinchinois en Juin 1867.
Depuis longtemps, le Cambodge devait se défendre contre les menées de ses deux voisins, le Siam et le Vietnam. Ce dernier s'était emparé, depuis 1795, de ses provinces du Sud. En 1862, les provinces de l'Ouest sont envahies par le Siam. Le roi se place sous le protectorat de la France. Le 11 août 1862, un traité garantit l'Est de son pays contre toute nouvelle agression.

Le protectorat sur l'Annam et le Tonkin

En 1866, une mission de reconnaissance du Mékong confiée à Doudart de Lagrée et Francis Garnier avait montré que ce n'était pas en remontant ce fleuve que l'on réussirait à pénétrer le marché chinois, mais que le Fleuve Rouge pouvait être la voie d'accès recherchée. En 1873, Francis Garnier est envoyé à Hanoï pour obtenir la libre navigation sur ce fleuve. Le 20 novembre, avec une petite troupe de 200 hommes, Garnier enlève la citadelle de Hanoï et occupe en quelques jours plusieurs villes du delta. Mais le 21 décembre, il est tué lors d'une attaque de Pavillons Noirs au service de Tu Duc. Après sa mort, des négociations s'ouvrent. Le traité signé en 1874 avec l'empereur d'Annam reconnaît à la France la possession de la Cochinchine, l'Annam s'engage à conformer sa politique extérieure à celle de la France, à autoriser le libre exercice du culte chrétien, à ouvrir au commerce le Fleuve Rouge et les trois ports de Quinhon, Haïphong et Hanoï. Des consulats doivent être ouverts dans ces trois ports ainsi qu'à Hué.
Cependant la cour de Hué ne cesse de provoquer des incidents et, en 1882, le commandant Rivière est envoyé avec des troupes au Tonkin. Mais Rivière est tué le 19 mai 1883 par les Pavillons Noirs. Le gouvernement français décide de réagir et envoie un corps expéditionnaire. L'amiral Courbet débarque à Thuan-An près de Hué le 19 août 1883. Tu Duc vient de mourir. Son successeur fait la paix. L'Annam reconnaît le protectorat de la France. La Chine reconnaît ce traité en 1884, mais ses troupes agressent les forces françaises à Bac Lê le 23 juin. Les hostilités reprennent. Courbet bombarde l'arsenal et détruit la flotte chinoise à Fou Tcheou, il entreprend le blocus de Formose et occupe les îles Pescadores. En 1885, par le traité de Tien Tsin, la Chine renonce à sa suzeraineté sur l'Annam et reconnaît à la France la liberté de commerce en Chine méridionale.
A Hué, malgré les traités, la cour s'agite. Attaquée dans la nuit du 5 juillet 1885, la garnison française se défend, reprend la ville. Le jeune Ham Nghi, âgé de 13 ans, que les régents ont emmené loin de sa capitale, lance un appel à la révolte, est déposé et remplacé par l'empereur Dong Khanh, plus favorable à la France. Ham Nghi est capturé en 1888 et envoyé en exil à Alger. Mais ce n'est qu'après 1896 que le pays sera réellement pacifié.

Le protectorat sur le Laos

Le Laos était divisé en plusieurs principautés, suscitant les convoitises de ses voisins. Au Nord-Est l'Annam s'était assuré le contrôle de la principauté de Xieng Khouang. Ailleurs, les Siamois avaient imposé leur suzeraineté. Le royaume de Vientiane, qui avait manifesté quelques velléités d'indépendance, avait vu sa capitale pillée, vidée de sa population et rasée en 1830 par les Siamois, qui avaient annexé son territoire. En 1886, Auguste Pavie part en mission au Laos ; en 1890, il a convaincu les Laotiens de devenir protégés français. En 1892, les Siamois attaquent le Laos et le nord du Cambodge et poussent presque jusqu'à Hué. Les Français répliquent et occupent la rive gauche du Mékong. Ils pénètrent au Siam qui demande l'armistice, signé le 3 octobre 1893. Le protectorat français sur le Laos est reconnu ; le Siam renonce à ses droits au-delà du fleuve et reconnaît le protectorat français.

L'Union Indochinoise

Ainsi, à la fin du XIXème siècle, la France avait pris possession de l'ensemble de l'Indochine dont elle avait fait l'unité sous l'autorité d'un gouverneur général unique, ayant sous ses ordres le gouverneur de la Cochinchine, et des résidents supérieurs au Tonkin, en Annam, au Cambodge et au Laos.
En 1887, Paul Bert avait créé l'Union Indochinoise, qui fédérait la colonie de Cochinchine, et les protectorats de l'Annam, du Tonkin et du Cambodge. Le Laos l'avait rejointe en 1899 (et le territoire de Kouang-Tcéou-Wan en 1900). Mais c'est seulement en 1898 que Paul Doumer instituait un budget général pour l'Union, se donnant ainsi les moyens d'investir dans un programme de grands travaux qui allait permettre le décollage économique du pays.


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> Pour en savoir plus :
- Le Commandant Rivière
- La prise de Son Tay
- La Commission d'Abornement de la frontière sino-tonkinoise
- L'affaire de Muong Sing
- L'extraordinaire escale de la flotte russe en Indochine
- La Légion Etrangère en Extrême-Orient (1883-1897)
- Le général Pennequin (1849-1916)
- Marie 1er, Roi des Sédangs

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